LA BIOECONOMIE TROPICALE, VOUS CONNAISSEZ ?


La bioéconomie est sans doute le modèle économique de demain !

Elle regroupe les activités économiques liées à l’innovation, à la production, au développement et à l’utilisation de produits et de procédés issus du monde du vivant et renouvelables. Et tropicale, parce qu’elle est basée sur la production et l’exploitation éco-responsable de toutes les ressources et richesses, terrestres et marines, qui foisonnent sous nos latitudes.

Elle vise des marchés dans les domaines des rendements agricoles, des process industriels (agroalimentaire, environnement, énergie…), de la santé humaine et animale.

PRINCIPAUX SECTEURS

  • Canne à sucre
  • Fruits et légumes
  • Plantes aromatiques, à parfum et médicinales
  • Horticulture et autres productions végétales
  • Pêche et aquaculture
  • Elevage
  • Microalgues
  • Industrie agroalimentaire
  • Santé et Bien-être
  • Environnement

PRINCIPAUX MARCHÉS

  • Alimentation et aliments fonctionnels
  • Bioénergie
  • Biofertilisants
  • Eco-produits
  • e-santé
  • Extraits naturels tropicaux
  • Matériaux et produits bio-sourcés
  • Semences et plants

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28/05/2019 / Edito de la newsletter / Local

L'agriculture réunionnaise face au défi environnemental


Ces dernières années, l’environnement est devenu une préoccupation majeure au niveau mondial. La question du réchauffement climatique est au centre de tous les débats, et sa réalité n’est plus scientifiquement contestée : nous devons changer nos habitudes, et vite.

Toutefois : « Développement durable », « Respect de l’environnement », … sont des notions qui peuvent paraitre, pour certains, comme des contraintes. Changer n’est jamais chose facile, cela nous oblige à sortir de notre zone de confort, à nous lancer dans l’inconnu.

Pour le monde agricole cela implique en effet des restrictions, notamment réglementaires : diminution drastique des pesticides autorisés, respect des doses applicables, formations obligatoires sur certaines pratiques, homologation de matériels, encadrement de la gestion des déchets et des effluents, etc.

A La Réunion, l’impact de ces règlementations est d’autant plus grand qu’elles ne sont pas forcément adaptées à notre contexte de production et nos cultures tropicales. Par exemple, sur cannes à sucre nous utilisons principalement des herbicides développés pour le maïs. Il est trop couteux pour les entreprises fabricant des produits développés pour la canne à sucre de les faire homologuer en Europe vu la petite taille du marché concerné. Il faut donc innover et redoubler d’ingéniosité pour maîtriser l’enherbement de nos champs : paillis, arrachage manuel / mécanique, mélange de produits pour augmenter leur efficacité, etc.

Face à ce constat, deux réactions possibles :

  • être en colère et s’insurger contre ces contraintes qui nous obligent à travailler, parfois plus, et souvent différemment, sans garantie de résultat,
  • voir cela comme un changement nécessaire face à l’urgence climatique, et une opportunité de mettre en avant un savoir-faire et un engagement vis-à-vis de l’environnement.

Beaucoup, dans l’agriculture, ont choisi la deuxième option : de plus en plus d’exploitations s’engagent dans le bio, mettent en place les Mesures Agro-Environnementales (MAE), obtiennent des certifications environnementales (ISO 14001…).

L’objectif est bien sûr de respecter la loi, mais aussi, et surtout, d’aller au-delà des efforts demandés par l’Etat et l’Europe. Pour y arriver, il est possible de s’appuyer sur des réseaux comme celui de Qualitropic, ainsi que sur son expertise en accompagnement et suivi de projet. Les professionnels se regroupent aussi en groupements ou associations, comme par exemple le Groupement des Agriculteurs Biologiques (GAB) de La Réunion, l’Association Terre de Réunion (ISO14001). Cela permet en effet d’échanger sur les difficultés rencontrées, de mutualiser les pratiques et certains coûts.

Travailler ensemble pour faire face aux difficultés et aller vers une société plus respectueuse. N’est-ce pas là ce à quoi tout un chacun devrait tendre ?

Les efforts des professionnels, pour être durables et économiquement viables, doivent être nécessairement soutenus et encouragés par les consommateurs que nous sommes tous. Nous devons donc apporter notre pierre à l’édifice en changeant nos habitudes de consommation et favoriser les bonnes pratiques agricoles. Pour cela nous pouvons nous appuyer sur les labels qui figurent sur nos produits en consommant local (Produit Péi, Plant Péi (label horticole depuis 2018), Bœuf Péi, Porc Péi…, des produits de qualité (label Rouge (Ananas victoria, letchis…), et des produits venant d’entreprises respectant l’environnement (BIO, ISO 14001, …).

Mais ces efforts pour être efficients et créateurs demain de valeur ajoutée et de création d’emplois doivent être soutenus par les pouvoirs publics en continuant à privilégier les actions menées au sein de réseaux comme Qualitropic qui facilite la mise en commun et le travail collaboratif.

 

Pauline De La Giroday

Gérante de l’EARL Habitation La Giroday

Administratrice de Qualitropic






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