Du 26 au 28 février, Saint-Denis de La Réunion a accueilli la conférence sur le Protocole de Nagoya, donnée par trois membres de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Le protocole de Nagoya s’applique dans l’Union européenne depuis 2014 et a été transcrit dans la législation française en août 2016. Il cadre le principe d’Accès aux ressources génétiques et de Partage juste et équitable des Avantages découlant de leur utilisation (APA). L’APA concerne les activités de recherche et de développement sur les ressources génétiques (au sens large), mais aussi les connaissances traditionnelles associées, en contribuant ainsi à l’utilisation durable de la biodiversité.
Qu’il s’agisse de molécules d’intérêt extraites de ressources génétiques ou bien de connaissances traditionnelles communiquées dans le cadre des projets, les conséquences du Protocole de Nagoya sont fortes pour les actions de recherche, de développement et de valorisation économique des ressources du vivant.
Lors de cette conférence interactive, de nombreux acteurs de la recherche (IRD, CIRAD, CNRS, INSERM, Université de la Réunion, MNHN), mais aussi des structures à vocation appliquée comme le CYROI et le pôle de compétitivité Qualitropic, ont pu discuter sur l’intégration de l’APA dans la gestion de projets, publiques ou privés. Cet évènement était l’occasion de clarifier les opportunités et les contraintes liées au principe APA. Un accent fort a été mis sur le besoin d’intégrer l’APA en amont de tout projet de recherche ou de valorisation de ressources génétiques françaises ou étrangères, afin de se conformer à la législation en vigueur dans un contexte international.